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Environnement: l'Afrique déboise à tout va

Publié par ndouné sur 10 Juin 2008, 18:13pm

Catégories : #Environnement

L'évolution est spectaculaire. Les déserts gagnent du terrain, les forêts disparaissent, les lacs s'assèchent. Le nouvel atlas publié mardi par le PNUE permet de percevoir la dégradation de l'environnement en Afrique.


L'atlas de 374 pages compare les premières images satellite du continent, datant de 1972, avec les plus récentes, selon l'adage qu'une image vaut mille mots, explique Pascal Peduzzi, chef de l'unité d'alerte rapide au Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) à Genève.

Plus d'une centaine de "points chauds" ont été détectés dans les 54 pays africains. De la fonte des glaces du Kilimandjaro à l'assèchement du lac Tchad en passant par la chute du niveau des eaux du lac Victoria, les preuves photographiques sont accablantes

La juxtaposition des vues montre une évolution alarmante de la déforestation, avec le taux le plus élevé au monde. L'Afrique dans son ensemble perd plus de quatre millions d'hectares de forêts chaque année, soit 40'000 km2, presque l'équivalent de la superficie de la Suisse. Ce taux de déforestation est deux fois plus élevé que la moyenne mondiale.


Un tiers de la déforestation mondiale


Il représente près du tiers de la déforestation à l'échelle de la planète (13 millions d'hectares par an). Les forêts représentent plus d'un cinquième des 30 millions de km2 de terres africaines. Dans le seul Cameroun, 200'000 hectares de forêts sont détruits chaque année, soit l'équivalent de 700 terrains de football par jour, indique Pascal Peduzzi.

Le Burundi a détenu le record en la matière entre 2000 et 2005. La désertification est un problème dans 17 pays, la pénurie d'eau dans 18 pays, les menaces sur la biodiversité dans 24 pays, la surpêche et la dégradation des côtes dans 18 Etats africains.

En 30 ans, l'urbanisation a conquis de nouvelles terres: qu'il s'agisse de Dakar qui s'est étendue à toute sa péninsule, d'Addis Abeba avec ses trois millions d'habitants ou de Conakry, passée de 39 000 habitants en 1960 à 2,5 millions aujourd'hui. Les cartes montrent aussi l'empreinte de plus en plus grande des zones d'exploitation minière et pétrolière et des barrages.

ats/hoj

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