Les États-Unis auraient-ils définitivement lâché Hosni Moubarak ? Selon le New York Times en tout cas, ils auraient un plan. Un plan discuté avec des responsables égyptiens pour obtenir le départ anticipé du président, et organisé un pouvoir de transition sous l’égide du vice-président Omar Souleïmane.
L’obsession de Washington : la "transition douce". Effrayées à l’idée de voir des Islamistes se saisir de la place laissée vacante par Hosni Moubarak, les autorités américains ont -semble-t-il- pris les devants pour organiser la transition. C’est le New York Times qui le rapportait dans son édition d’hier : l’administration Obama serait déjà en grande discussion avec des responsables égyptiens pour tracer les lignes de ce futur pouvoir de transition.
Selon le quotidien américain, il serait question de confier ce pouvoir à Omar Souleïmane, le vice-président nommé samedi dernier par le raïs, avec le soutien de l’armée. Ce gouvernement de transition serait ouvert à l’opposition, y compris aux frères musulmans, histoire de préparer pour septembre des "élections libres et équitables".
Ce scénario est fragile. Il suppose que les manifestations d’aujourd’hui ne dégénèrent pas, et surtout que l’armée ne tire pas sur la foule. Il suppose aussi que Omar Souleïmane et les militaires abandonnent Moubarak.
Celui-ci, en tout cas, n’est pas décidé à céder la place. Dans une interview à la chaîne ABC, le raïs affirme : "Si je pars aujourd’hui, ce sera le chaos". Le président égyptien est convaincu que les Américains n’ont rien compris à la situation. Il aurait déclaré à Barack Obala : " Vous ne comprenez pas la culture égyptienne et ce qui se passerait si je démissionnais".
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