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Tchad • Deby complote de nouveau contre el-Béchir pour le prolongement de la guerre au Dafour !

Publié par Ndouné sur 16 Mai 2014, 06:02am

Catégories : #Politique

Deby_El-Bechir_Khartoum.08.02.10-copie.jpgLa communauté Africaine a suivi avec grand intérêt le forum consacré à  la paix et la sécurité qu’Idriss Deby Itno a fait tenir à la fin du mois de mars dernier, dans son propre village natal Amdjarass.

Pour la circonstance, il avait mobilisé tout ce que le Soudan et le Darfour comptent comme acteurs politiques, militaires et spirituels. Tout ce beau monde a papoté, discutaillé et échangé des sourires sincères ou jaunes pendant quatre jours avant de se séparer avec des tonnes de bonnes résolutions. Dès que ce grand monde s’est égaillé, le despote tchadien s’est remis à son obsession maladive : mettre le feu au Soudan. Incroyable, pourtant vrai !

Il est important de rappeler que le forum d’Amdjarass qui avait duré 4 jours (du 27 au 31 mars 2014), avait regroupé près de 300 personnes représentant les différentes composantes sociologiques et militaires de cette région ouest soudanaise (Conseils consultatifs de tribus, constitutionnalistes, membres du gouvernement central et ceux du gouvernement fédéral, représentants des régions voisines, ces populations tirant leur origine du grand Darfour…).

Les participants à ce forum avaient débattu, sans complaisance, sur toutes les questions liées à la crise du Darfour, notamment son origine, ses conséquences, la sécurité et la paix, la reconstruction, le développement, la gestion de l’administration traditionnelle, la situation des réfugiés et déplacés, la réconciliation nationale et la cohabitation pacifique entre les communautés.

Par la voix du président du Mécanisme de Haut Niveau pour la Mise en Œuvre des Décisions et Recommandations d’Amdjarass, Mahamt Bichara Daoussa, les participants au forum avaient loué les efforts déployés par le Président Idriss Deby ITNO dans ce que tout le monde avait considéré comme la « louable intention d’aider les frères soudanais à mettre fin au conflit qui a longtemps duré et qui a détruit leur région ».

Dans leurs recommandations finales, Ils s’étaient tous engagés à contribuer efficacement à la restauration de la paix au Darfour,  et partant dans tout le Soudan. On y avait vu d’éminentes personnalités politiques tels le leader de l’opposition, le Dr Hasan Al Tourabi et le répresentant du parti de Sadikh Al Mahadi qui saluer cette initiative du Chef de l’Etat Tchadien qui avait semblé  « ouvrir une nouvelle page de l’histoire de la région du Darfour meurtrie par plus d’une décennie de guerres fratricides ».

Le président Omar Hassan El Béchir, pour sa part d’était félicité de ce qu’il avait naïvement considéré comme « les bonnes relations de coopérations entre le Tchad et son pays. »

« Nous sommes deux peuples unis par le sang et l’histoire », avait alors joyeusement affirmé le président soudanais, avec un sourire allant d’une oreille à l’autre,  avant d’annoncer dans la même lancée la volonté de son gouvernement de mettre à exécution, dès son retour au Soudan, les recommandations pertinentes issues du forum d’Amdjarass.

Pour  faire bonne mesure, le maître des céans, Idriss Deby Itno avait  appelé, non sans emphase, les participants du forum à respecter les engagements qui venaient d’être pris : « Vous avez tenu vos promesses de sortir d’Amdjarass II avec des solutions durables. Vous avez prouvé au monde entier que vous êtes capables de vous réconcilier. La paix des braves que vous avez signée aujourd’hui n’est pas la victoire d’une tribu sur une autre ou bien d’une communauté sur une autre. Elle est la victoire de la Région du Darfour sur elle-même, la victoire du Darfour réconcilié  avec lui-même. La victoire du Soudan sur les démons de la haine et de la division. »

Conclusion du maître du Tchad : « Le Tchad ne ménagera aucun effort pour apporter son soutien politique, diplomatique et matériel à la recherche et au maintien de la paix partout où celle-ci sera menacée en Afrique et tout particulièrement au Soudan, pays frère et ami. »

On pouvait le croire sur parole, car une semaine plus tard, Deby a fait venir à N’Djamena les plus irréductiblees rebelles darfouriens : Ali Guerguino, Abbo Karada, et Djibrine Teck, avec comme objectif de il leur mettre sur pied et en action un nouveau front politico-militaire contre Khartoum en dans lequel Ali Guerguina fait désormais office de responsable, avec pour adjoint Abbo Karada, et comme chef d’état major général des troupes Djibrine Teck.

Ce n’était évidemment pas tout. Idriss Deby leur a fourni du matériel lourd de guerre et une très consistante somme d’argent.

De source proche de la famille présidentielle, ces nouveaux seigneurs de guerre ont quitté le Tchad le 02 mai à bord de 40 véhicules, dont 10 équipés de canons SPG, 3 de batteries de missiles sol-sol, et 7 de canons 17,2m. Toujours dans le même arsenal : 20 RPG, 50 mitrailleuses 0,9 mm et 2 gros véhicules  transportant 20 fûts de carburant chacun, ainsi que plusieurs tonnes de  munitions.

Avec ça, on peut se souvenir de la conclusion d’Idriss Deby Itno à Amdjarass : «: « Le Tchad ne ménagera aucun effort pour apporter son soutien politique, diplomatique et matériel à la recherche et au maintien de la paix partout où celle-ci sera menacée en Afrique et tout particulièrement au Soudan, pays frère et ami. »

En effet, il n’a pas lésiné sur les moyens pour apporter SON soutien matériel au maintien de la guerre au Darfour.

En définitive, la démarche du dictateur de N’Djamena échappe à toute logique rationnelle. Ainsi il est visible que le comportement d’Idriss Deby Itno ne peut être comparable qu’à celui d’un enfant qui aime jouer à la guerre avec des soldats de plomb dans la cour de la maison de ses parents. Malheureusement toutes les guerres qu’il a organisées, menées et entretenues n’ont jamais été faites par des soldats de plomb. Ce sont des hommes, des femmes et des enfants qui tombent et meurent pour de vrai sur des champs de bataille qui ne sont pas la cour de la maison de ses parents.

En fait, la guerre chez lui, à côté de son pays de préférence, ou tout simplement chez les autres, c’est jouissif pour lui. En attendant le jour où il subira le sort de tous ceux qui, toute leur vie, ont aimé se servir de l’épée.

Par D.D | Ndjamena-matin

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