Tchad - L'affaire des enfants paralysés après le vaccin contre la méningite : un scandale national

« L’Observateur » n° 685 du 09 janvier 2013 publie une enquête dans la sous préfecture de Gouro dans l’Ennedi.

«Le sort des enfants paralysés est inquiétant», titre l’hebdomadaire. Selon le journal, près d’une cinquantaine d’enfants paralysés, suite à la vaccination contre la méningite dans la sous préfecture de Gouro.

Evacués par avion en date du 25 et 26 décembre dernier à N’Djaména, le sort de ces enfants reste inquiétant et les parents de ceux-ci ne savent à quel saint se vouer.

Ces enfants dont 90% seraient des filles sont repartis entre l’Hôpital Général de Référence Nationale et l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant.

La genèse de cette affaire
C’est dans le cadre de la quatrième phase de vaccination contre méningite A, qu’une équipe de la délégation sanitaire de la région de l’Ennedi s’est rendue à Gouro, chef-lieu de la sous préfecture de Gouro, le 11 décembre dernier pour lancer la campagne de vaccination. Une équipe de vaccinateurs de la région a vacciné une centaine d’enfants et adultes dont l’âge varie de 1 à 29 ans, contre la méningite A, avec le menAFRIVAC.

Selon les parents, au premier jour, trois enfants sont tombés malades et entrés dans un état tout fait critique avec convulsions, vomissements, maux de tête, diarrhée et autres effets inattendus et qui d’ailleurs ne figurent pas sur la fiche d’effets secondaires dont dispose l’équipe.

Les parents surpris par la situation et ce qui arrivait aux enfants ont fait part de l’état de leurs progénitures à l’équipe des vaccinateurs. Ils n’ont pas retenu l’attention de l’équipe qui continuait à vacciner.

Au troisième jour, d’autres cas se sont signalés dans plusieurs familles et le petit dispensaire de Gouro a été débordé par des enfants paralysés et parfois des agitations et des mouvements incontrôlables. «Rien que pour stabiliser les enfants, il fallait 3 à 4 personnes pour les maintenir. Paniquée par la tournure que prenaient les faits, l’équipe a pris la poudre d’escampette» affirme un parent rencontré à l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant.

«Malgré, l’état critique des enfants vulnérables et les cris de détresse des parents, les autorités régionales ont tardé à réagir et le seul médecin de région n’est arrivé sur place d’une semaine plus tard», ajoute le même parent. Les autres parents sont obligés d’évacuer les cas les plus graves sur Faya-Largeau.

D’autres sources soulignent que c’est le finalement, le jour de la fête de Noël que le ministre de la Santé, accompagné d’une délégation comprenant les deux députés et le gouverneur de la région se sont rendus sur place pour constater la gravité de la situation.

Cette source informe que grâce à ce déplacement des autorités, les cas les plus graves ont été évacué sur N’djamena par avion le 25 et le 26 décembre 2012.

«50 enfants paralysés donc 90% des filles sont repartis entre l’Hôpital Général de Référence Nationale et L’hôpital de la mère et de l’enfant», indique une source hospitalière.

Aux dernières nouvelles, le journal « Le Progrès » affiche en Une de sa parution n°3547 du vendredi 11 janvier 2013 que des experts de l’OMS auraient diagnostiqué les malades pour déterminer les contours de leurs réactions, mais, aucune évacuation vers des centres spécialisés à l’étranger n’est encore planifiée par les autorités sanitaires du Tchad.

Après plus d’un mois de calvaire des enfants, les cadres politiques et administratifs ressortissants du BET, par peur ou trop occupés à se goinfrer et à se rouler par terre, ne semblent pas être concernés par cette tragédie. C’est normal, me diriez-vous, ils sont MPS à 101% et de ce fait, ils ont peur de réagir au risque de perdre leurs petits privilèges immérités.

Journaldutchad.com

Posté sur Facebook par Abakar Assileck Halata avec les commentaires suivants :

QUI PRENDRA LA DÉFENSE DE CES ENFANTS VICTIMES DES VACCINS PARALYSANT DE GOURO,??? POURQUOI LA VIE D'UN HOMME N'A PAS DE VALEUR AU TCHAD D'AUJOURD'HUI,?
MEURTRI PAR CE SILENCE COMPLICE , CAR CES ENFANTS N'ONT RIEN DEMANDÉ A PERSONNE.