Les voluptés du pouvoir

Un scandale vient d’éclater au sujet de l’acquisition d’une résidence estimée à plus de 300 millions révélé par le site Tchadactuel. Le poteau rose découvert, la primature s’est fendue dans un « démenti ». Entre privilèges et opulence, décryptage d’un aveu de trafic d’influence au sommet de l’Etat.

   On sait les hommes politiques au fait du luxe et de l’insolence matérielle. Le premier ministre vient de frapper un coût fumant. La nouvelle acquisition de Youssouf Saleh Abas à Sabangali transpire l’opulence et l’affairisme des dirigeants tchadiens. Estimé à plus de 300 millions de Fcfa « Le terrain d’acquisition récente est d’une superficie de 11 000 m², situé en face du 1er terrain et dans le même quartier, est totalement nu. Ce terrain est gracieusement offert par ses amis qui se proposent également d’apporter leur contribution pour y construire une villa à usage d’habitation à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre ». La maladroite sortie de la direction de la communication de la Primature si elle ne sauve pas le Pm d’un scandale de pots de vin au sommet de l’Etat enfonce davantage le brouillon Youssouf Saleh Abbas. L’attitude des affidés de YSA ressemble étrangèrement à l’Autriche se cache la tête dans du sable et expose tout son « derrière », Le masque de l’imposture et du trafic d’influence est tombé et les traits du hideux visage de la corruption se sont dévoilés en le nouveau khalife de Sabangali. D’où vient donc l’énorme et colossal financement de la deuxième tour jumelle, après la cossue résidence située juste à un jet de pierre ?  

      Les prévaricateurs des caisses de l’Etat et la compagnie des délinquants à col blanc ont financé «  l’effort de guerre ». Un Premier Ministre ça ne dort pas dans le premier taudis, un khalife même loin du golf, ça gît dans des palais orientaux. Les « amis » de YSA l’ont bien compris, c’est pourquoi ils ont « gracieusement  proposé d’apporter leur contribution pour la construction »  de la résidence à usage d’habitation. La boulimie et le pêché du luxe ont fini par dresser  sur la tête du chef du «  gouvernement de large nourriture » la couronne de l’insolence matérielle.

    Le temps  des grosses casseroles du Pm a sonné. Le bruit du trafic d’influence et de pot de vin alimente les conversations dans les chaumières. L’adage le dit si bien « chaque caïman a son marigot ». Youssouf Saleh Abbas nage dans les privilèges de son titre de premier ministre : les «3 V», c’est-a-dire Villas, voitures et virements bancaires.

Par A.K de Ndjamena-matin