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TCHAD/FER : Convoitise inavouée de Younousmi (Edifiant scoop de Lyadish)

Publié par ndouné sur 7 Août 2008, 18:23pm

Catégories : #Politique

TCHAD/FER : Convoitise inavouée de Younousmi
Par Khamis Djida Guidou 

 


Les "preuves" n'accablent pas Djamalladine Ahmed. Et pourtant, il a été éjecté de son poste de Directeur du FER. A la basse besogne, le célèbre ministre des infrastructures.

 

Trafic d’influence et peau de bananes; le ministre des infrastructures brille de toute sa puissance de feu pour réduire à néant Djamalladine, ancien directeur des infrastructures. C’est la fable du Loup et de l’agneau, la « puissance du plus fort ». Monsieur Djamalladine, aux yeux du super ministre Younousmi, est « l’agneau » qui est venu troubler le fleuve de l’inertie et la mauvaise gestion.  Salué par la Banque Mondiale, Djamalladine brillant gestionnaire  a été déchu de son poste de directeur. Une basse manœuvre  du cupide ministre des infrastructures.

 

 

Obligation de résultat.  A sa prise de fonction en février 2001,  Djamalladine  rompu aux techniques de  gestion a adopté une approche stratégique dans un environnement assez malsain et difficile où l’envie de travailler  n’était plus de mise. L’ancien directeur du FER (ne disposant que de la Loi qui a crée le FER en plus de sa volonté de relever un défi) a trouvé astucieuse idée de louer un local, mettre en place une comptabilité efficiente, créer l’administration, créer les textes du FER (statuts, règlement intérieur, procédures de gestion comptable et financière etc.) recruter du personnel et (le plus difficile) lui inculquer un esprit-maison c’est-à-dire l’amener à aimer le travail et surtout à éviter de mettre la main dans la caisse. Monsieur Djamalladine avait une obligation de résultat: faire du FER une Institution crédible et liquide.

 

Satisfecit.  La Banque Mondiale qui, à travers un bureau d’expertise comptable parisien à contrôler le FER tous les 6 mois a toujours considérer le FER comme la meilleure Institution sur le plan de sa gestion  à tel point qu’elle l’avait placée à la tête de tous les FER de l’Afrique. La Banque Mondiale était également impressionnée par l’autonomie du FER qui était incontestablement défendu avec hargne par Djamalladine à tel point qu’il est devenu  un homme à abattre par  le Ministre des Infrastructures YOUNOUSMI. Plusieurs personnes ont été témoins des violentes prises de bec entre les deux hommes qui, il faut le dire ne s’aimaient guère. Younousmi n’a jamais voilé son sombre désir de faire main basse sur les juteuses caisses du FER. Djamalladine s’y est toujours fermement opposé.

 

La  loi du plus fort. Tout le monde se rappelle la façon dont Djamalladine a été débarqué du FER. C’était manu militari avec des gendarmes envoyés dans les locaux du FER par Younousmi pour empêcher Djamalladine d’accéder dans ses bureaux et tout cela parce que Younousmi réclamait 500 millions du FER. Tous les oiseaux de mauvaise augure, griots du tout-puissant ministre de Deby ignorent cependant  que le rapport du contrôle d’Etat (dont nous détenons une copie qui sera si vous le souhaiter publier en intégralité sur notre site), n’incrimine en rien Djamalladine et surtout pas de malversation. Il est intéressant de souligner avec insistance que dans la première plainte formulée par le contrôle général le nom de Djamalladine n’est pas cité,  c’est finalement sous la pression de Younousmi qui a trouvé une occasion pour jeter son concurrent à la vindicte populaire qui a insisté auprès du Ministre Okoromi du Contrôle d’Etat pour reformuler la plainte. Faute professionnelle grave du Ministre de Contrôle d’Etat: se laisser abuser par une personne qui veut régler un problème personnel. 

 Les crédits de la controverse. Le seul tort principal de Djamalladine est d’avoir donné des crédits à ses agents mais il faut comprendre le personnage. C’est un cadre de la BEAC qui a la culture du crédit qui ne s’exprime qu’à travers cela parce que pour lui un agent qui peut disposer du crédit pour se marier, pour arranger le toit de sa maison, pour soigner sa femme, ses enfants ou sa mère malade ne peut qu’être motivé par ce travail qui lui procure cette sécurité. Et puis il y a le résultat: la santé financière du FER était à son apogée. Le FER était la seule Institution crédible et liquide de notre pays et Djamalladine en partant avait laissé dans ses comptes plus de 4 milliards de francs CFA... Les péages routiers rapportaient au temps de Djamalladine pratiquement 450 millions de Francs CFA et le FER espérait récupérer entre 800 millions à 1 milliards à la mise en route effective de l’ensemble des postes. Aujourd’hui sans crédits et avec des agents nouvellement recrutés les postes de péage rapportaient à peine 100 millions. Pour finir avec les crédits, nos propres enquêtes relèvent que les 65 millions de crédits attribués à Djamalladine constituent un cumul des petits crédits étalés sur 6 années et autorisés par le Président du Comité de Gestion du FER. Ce crédit a donc était remboursé bien avant le contrôle d’Etat et c’était au fur et à mesure. 

Le parcours de l’ancien directeur du FER n’a pas été un long fleuve tranquille. Djamalladine a péché sur le montant très élevés accordé à 3 de ses proches collaborateurs en dépassement de ce qu’autorisaient les textes du FER en la matière. Il  insinue que ces derniers constituent le noyau de sa stratégie et en même temps son  les marchés non enregistrés sont de la responsabilité des impôts et non pas du FER et cela Djamalladine l’a répété à plusieurs reprises. Il a toujours dit que ce n’est pas son travail de courir derrière l’enregistrement des marchés qui doivent se faire au niveau des impôts ou du domaine.  Au sujet des quittances, le contrôle général après enquête a affirmé que Djamalladine, qui a délégué cette responsabilité à son service comptable n’est en aucune manière associé à cette manœuvre.

 

Les traces de la gestion de Djamalladine à la tête du FER sont des faits têtus d’une rigueur managériale. En réalité, les foudres et le trafic d’influence de Younousmi  ont trouvé la brèche de la collusion d’intérêts mafieux pour s’abattre sur un personnage brillant qui faisait déjà ombrage de par ses méthodes. Un  Success story étouffée par une boulimie inavouée.

 Par Khamis Djida Guidou

Source : Lyadish

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