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Tchad : La semaine de la presse locale (du 15 au 21 septembre 2008)

Publié par ndouné sur 25 Septembre 2008, 05:47am

Catégories : #Lu pour vous

La Banque Mondiale (BM) se retire du secteur pétrolier tchadien de Doba

Pour le journal Le temps, ‘‘même si la Banque mondiale entend remettre pied au Tchad au mois d’octobre 2008 pour poursuivre les autres volets de son intervention, notamment l’éducation et la santé, son retrait a sérieusement sali une fois de plus le régime de Déby’’. C’est une mauvaise publicité pour le Tchad puisqu’elle devrait logiquement entraîner la fuite du pays des investisseurs, poursuit-il. L’arrivée de Gata Ngoulou, économiste de haut vol et ancien secrétaire général de la BEAC, au ministère des finances, est en fait une action de relation publique destinée à amadouer la communauté internationale, soutient Le Temps. ’’Que peut bien faire Gata Ngoulou quand on se rappelle l’éjection rocambolesque de Robert Royingam il y a une décennie de ce poste pour avoir voulu bien faire son travail ?’’, relativise notre confrère.

‘‘La BM s’efface devant IDI’’, titre de son côté Notre Temps qui souligne que ‘‘pour nombre d’observateurs, cette décision de la Banque Mondiale, loin d’être un coup de massue, est une carte blanche donnée au pouvoir qui pourra désormais utiliser les ressources du pétrole à sa guise’’. Ce d’autant plus que les 66 millions de dollars de la Banque mondiale ont été remboursés par l’Etat tchadien. Ce qui, de facto, dispense la Banque de tout engagement et de tout contrôle sur le régime de Déby qui pourra désormais à nouveau s’adonner à coeur joie à la bamboula avec l’argent du pétrole tchadien.

‘‘Tchad-Banque mondiale : un levier a sauté’’, renchérit L’Observateur, affirmant que de tous ces déboires de la BM, il apparaît clairement qu’elle joue à l’affairisme, un jeu peut-être mal pensé qui ouvrirait un boulevard à la Chine, ce glouton du pétrole qui ne s’embarrasse pas des conditionnalités. Le journal cite les propos d’un militant de la société civile pour qui, ‘‘les populations tchadiennes se trouvent être victimes de la complicité active du trio Banque mondiale-gouvernement tchadien-consortium pétrolier’’. Enfin, trouvant qu’à quelque chose malheur est bon, le journal trouve que ce deal maladroitement noué est un précédent dont les pays africains instables se souviendront lorsqu’ils auront le choix de traiter avec les institutions de Bretton Wood pour les financement d’un programme minier.

Réaménagement du gouvernement Youssouf Saleh Abbas (YSA)

N’DJAMENA BI HEBDO daté du 18 septembre 2008 révèle que quatre personnalités signent leur arrivée ou leur retour au gouvernement : Limane Mahamat qui hérite du secrétariat Général du Gouvernement, le recteur de l’Université Adam Barka d’Abéché, Ali Souleymane Dabye qui remplace Mme Khadidjia Abdelkader à l’Environnement. Mahamat Mamadou Addy épaule Dabye à l’Environnement. Mais l’entrée la plus remarquable d’après le confrère, est celle de Gata Ngoulou au ministère des Finances et de l’Informatique. Le journal rappelle que ce dernier a fait les frais de la ‘‘biltinisation’’ des institutions de la CEMAC opérée par Déby Itno lui-même, en le faisant remplacer par l’ancien ministre des Finances et neveu du président Abbas Mahamat Tolli à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale. N’Djaména Bi hebdo signale par ailleurs que, si Déby Itno a fait les mêmes calculs géopolitiques et partisans en prévision de futures consultations électorales, le gouvernement de YSA conserve les mêmes tares : une structure pléthorique (trente neuf ministères et secrétariats d’Etat) et hétéroclite, faite de politiciens , au lieu de technocrates.

L’Observateur, citant certains analystes, écrit que la nomination de Gata Ngoulou, 25 ans de carrière à la BEAC, au poste de ministre des Finances et du Budget vise à calmer quelque peu les esprits et consoler ce dernier, qu’on a fait partir de la BEAC d’une manière pas très élégante pour installer le neveu de Déby, alors qu’il n’attendait plus que sa retraite pour sortir par la grande porte. Son départ de la BEAC et son remplacement ne font pas l’assentiment de tous les membres de cette institution, ajoute l’hebdo.

Mme Mariam Attahir élue Secrétaire générale du MPS pour la Commune de N’Djaména

‘‘Le MPS restructure son conseil de N’Djaména dans la mésentente’’ titre Le Progrès, revenant sur le vote, le 17 septembre dernier. Sur les 140 votants, dont une abstention, Mme Attahir a été réélue avec 99 voix contre 14 voix pour son challenger Abba Al-Khali. Le quotidien rapporte que d’après M. Djidda Outman, secrétaire administratif du conseil communal de N’Djaména et par ailleurs candidat, la réélection de Mme Attahir est un acte programmé et orchestré de tous bords. C’est ainsi que ce dernier a claqué la porte, ajoute-t-il.

Un Tchadien à Guatanamo

Le Progrès daté du 16 septembre 2008 a fait écho de la sortie du Réseau des Associations des Droits de l’Homme du Tchad (RADHT) qui demande, à travers un communiqué de presse, que le gouvernement tchadien intervienne pour la libération de Mahamat Hamid Ali, de nationalité tchadienne. Accusé d’appartenir à la nébuleuse Al-Qaïda, Mahamat Hamid Ali est détenu, comme de nombreuses personnes à la prison de Guantanamo. Il comparaîtra le 29 septembre 2008, précise le communiqué.

Un « prophète » en prison

C’est par ce titre que Le Temps est revenu sur l’arrestation par l’Agence Nationale (ANS) pour la Sécurité du prophète Abraham Henri Bégoto, ‘‘guérisseur’’ de Sida. Le journal rappelle qu’au moment de l’arrêter, il y a de cela un mois, le directeur de l’ANS l’a berné en lui faisant croire que le président de la République voulait s’entretenir avec lui. Le Temps ironise sur le fait que contrairement à ses prédécesseurs Jérémie, Esaïe, qui, en pareille circonstance opèrent des miracles pour se libérer des crocs de leurs ennemis, lui, notre ‘‘prophète’’, a suivi ses ravisseurs à la prison comme un agneau qu’on allait immoler. Aux dernières nouvelles le journal révèle que libéré le 09 septembre, il a été ensuite repris par la police le 15 septembre au motif d’avoir demandé le 13 juin 2008 (selon une révélation divine) au président français de retirer ses troupes du Tchad.

Une nouvelle plainte contre Hissein Habré

Selon Le Progrès daté du 18 septembre 2008, quatorze victimes, dont deux Sénégalais et quelques membres de familles présumées exécutées sous le règne de Hissein habré, poursuivent l’ex-président tchadien devant la justice sénégalaise. Elles ont déposé le mardi 16 septembre dernier, une plainte devant le procureur général près la Cour d’appel de Dakar, pour violations de Droits de l’Homme, commises sous le règne de l’ex-chef d’Etat tchadien, par la Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS).

Difficile rentrée académique à l’Universté de N’Djaména

‘‘Une problématique reprise académique 2007-2008’’, estime L’Observateur qui s’étonne que sous d’autres cieux les étudiants s’apprêtent à entamer l’année académique 2008-2009, au Tchad, un communiqué du Recteur vient juste de fixer au 15 septembre 2008, les reprises des cours au titre de l’année 2007-2008. Le journal souligne que la grande question qui préoccupe actuellement les étudiants est de savoir si l’année 2007/2008 est blanche ou pas. Par ailleurs, un certain flou entoure la question des bourses de l’année 2007/2008. Le journal rappelle que le gouvernement avait versé 6 mois de bourses aux étudiants, mais les 6 autres mois restent hypothétiques.

17 établissements scolaires suspendus

Le quotidien Le Progrès daté du 16 septembre 2008 nous informe que pour mettre de l’ordre dans l’ouverture d’établissements scolaires, le ministre de l’Education nationale, Aberamane Koko, a mis en place un comité ad hoc chargé de veiller au respect strict des critères. Par ailleurs, relève-t-il, sur les 297 établissements privés que compte N’Djmaéna, 17 sont suspendus.

‘’Des écoles sous l’eau : où sont les infrastructures ?’’, s’interroge de son côté Le Temps qui publie en Une la photo de deux établissements totalement inondés. Mais notre confrère estime que si la décision du ministre de fermer les établissements privés est à saluer, celui-ci doit aussi songer à créer à son tour des structures fiables pour combler le vide.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

Source: CEFOD

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