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Tchad : La semaine de la presse locale (du 23 au 29 mars 2009)

Publié par Ndouné sur 31 Mars 2009, 21:15pm

Catégories : #Lu pour vous

Le remaniement gouvernemental, le déguerpissement de 5 villages dans le 9ème arrondissement de N’Djaména, l’arrestation de deux gangs tchadiens opérant à Kousséri, la grève aux Brasseries du Tchad, les suites de l’agression du ministre Mahamat Ahmat Bachir, ont été les principaux sujets traités par les médias tchadiens cette semaine.


Remaniement gouvernemental


« IDI prend les mêmes et recommence », estime N’Djaména bi hebdo qui analyse qu’avec au total 41 membres (dont 29 ministres et 12 secrétaires d’Etat), la nouvelle équipe de Youssouf Saleh Abbas est à l’image de tous les gouvernements successifs de Déby Itno. Loin d’être une équipe de technocrates, poursuit-il, elle est un assemblage hétéroclite de politiciens dont l’amateurisme et les limites dans la gestion des choses publiques sont légendaires.

« Une nouvelle équipe et on repart », titre Le Temps qui constate que dans la nouvelle équipe de Youssouf Saleh Abbas, tous les opposants qui représentent la CPDC gardent leur fauteuil. Les grosses cylindrées du régime gardent leur poste. Toutefois, quelques départs importants sont à signaler, notamment le Pr Avocksouma Djona qui est remplacé par le Dr Ngombaye Djaïbé à la Santé publique. Dr Idriss Al Faroukh cède sa place à Ahmad Taboye à l’Enseignement supérieur. Mme Aziza Baroud et Yaya Dillo également ne figurent plus au gouvernement.

« Une légère retouche du gouvernement », rebondit L’Observateur de l’avis duquel, ce à quoi le commun des Tchadiens s’attendait, c’est à des départs spectaculaires, en commençant par celui du Premier ministre et de son gouvernement qui ont anéanti les espoirs des Tchadiens de ne point réaliser les promesses qu’ils leur avaient faites. Contre toute attente, ce gouvernement du 23 mars est le 3ème de M. Youssouf Saleh Abbas, en un an. Il risque, à cette allure de battre les records de remaniement de ses prédécesseurs, chute le journal.


Vers un vide juridique à l’Assemblée nationale


« Vers un vide juridique », pronostique l’éditorialiste de N’Djaména bi-hebdo. Notre confrère relève que la loi constitutionnelle du 24 octobre 2007, issue de l’Accord politique d’août 2007, avait prorogé une deuxième fois le mandant de l’actuelle législature. Or, l’accord politique d’août 2007 avait prévu l’organisation des élections législatives au plus tard au mois de novembre 2009, mais ce délai ne sera pas respecté. « Faudra-t-il proroger une troisième fois le mandat des députés élus en 2001 ? Si oui, quelle sera alors cette démocratie avec une représentation nationale où siégeront des députés désignés ? », s’interroge le bi-hebdo. « Pour ne pas se triturer les méninges, certains citoyens ne verraient d’inconvénients que l’exécutif légifère par ordonnance, jusqu’à la mise en place d’une nouvelle assemblée des élus », chute-t-il.


Grève aux Brasseries du Tchad (BDT)


« Pas de solution à la crise », titre L’Observateur qui écrit que c’est depuis deux mois qu’un bras de fer oppose la direction générale et les agents des BDT. Insatisfait, le personnel a décidé le 23 mars dernier d’aller en grève sèche de trois jours. La seule revendication des agents des BDT, en ce moment, c’est le départ de leur directeur général et du directeur des ressources humaines. Le journal en tire la conclusion que cette avalanche de grève, après les employés de l’hôtel Kempinski et les agents de la Fonction publique, montre à suffisance le malaise social des travailleurs tchadiens, en rapport avec leurs conditions de travail et de leurs traitements.


L’agresseur de Ahmat Bachir donne sa version


« Zakaria vs Bachir, qui dit vrai ? », titre en Une Notre Temps, accordant une interview à l’agresseur présumé du ministre Mahamat Ahmat Bachir. « En sortant de l’hôtel, j’ai été coincé alors que ma voiture était largement engagée par une voiture noire qui fonçait dans l’entrée en faisant des jeux de phares. Refusant de reculer, puisque j’avais la priorité, un individu est sorti de la voiture côté passager et s’est mis à me traiter de voyou, ‘‘colombien’’. Je suis descendu quand le conducteur du véhicule est descendu avec une Kalache armée en main. Me sentant menacé, j’ai bondi sur la personne et nous nous sommes battus. Je l’ai maîtrisé et terrassé mais le coup est parti et il a été atteint. Un général est sorti de l’hôtel et m’a maîtrisé, me criant que je venais d’agresser un membre du gouvernement (…) », tel est un extrait de Zakaria Brahim Kessep, démentant les propos du ministre Ahmat Bachir.


Cinq villages dans le 9ème arrondissement de N’djamena menacés de déguerpissement


Les habitants des villages Karwaï, Mbayam, Sabangali Goré, Bodore et Karwaï-Kolda seront déguerpis dans un laps de temps, écrit Le Temps, évoquant la visite sur le site du 2ème adjoint au maire, Annour Djibrine, le 18 mars 2009. Selon un des fils du chef de village cité par le journal, ces villages ont été créés par des pêcheurs depuis 1930. Selon l’hebdo, certaines sources indiquent que de grands commerçants qui convoitaient cette zone depuis des lustres, seraient de connivence avec la mairie pour cette opération. D’autres sources, poursuit le journal, soutiennent que la mairie voudrait raser le coin afin de sécuriser le locataire du Palais rose qui serait trop exposé.


La filière chinoise au Tchad


Selon les statistiques des services de l’immigration, écrit N’Djaména bi-hebdo, les Chinois sont au bas mot 2500 âmes à vivre au Tchad. Mais en réalité, leur nombre serait beaucoup plus important compte tenu de la porosité de nos frontières, relativise-t-il. « Les clandestins chinois viennent généralement du Cameroun en traversant le pont de Nguéli », explique un agent du service de l’immigration qui annonce l’arrivée imminente de 3 000 chinois pour les travaux de construction de la mini raffinerie de Djermaya.


Démantèlement de deux gangs tchadiens opérant à Kousseri


Le bi-hebo publie la photo de 8 malfrats présentés par la police nationale. Citant des sources policières, le journal nous apprend que le 20 février 2009, un gang, ayant à sa tête Ousmane Balama, a traversé de nuit le fleuve Logone pour aller voler au domicile du préfet de Kousseri. Une enquête diligentée par la police judiciaire et Interpol de N’Djaména a permis, non seulement d’arrêter les trois voleurs, mais également de retrouver certains biens volés au domicile de ce préfet. En outre, ajoute-t-il, ce trio a dénoncé un autre gang dirigé par un certain Fidel Marc. Comme le gang de Ousmane Balama, celui de Fidel écume de nuit la ville camerounaise de Kousseri et regagne le territoire tchadien le jour pour écouler ses butins. Le journal s’étonne que le gang de Fidel Marc avoue opérer avec une kalachnikov fournie par Hina Victor, capitaine de gendarmerie de son état


Boum dans les transports au Tchad


« Ces bus révolutionnent le voyage au sud du Tchad », titre N’Djaména bi-hebdo dont le reporter rappelle que dans un passé récent, voyager de N’Djaména à Moundou relevait d’un parcours du combattant. Mais aujourd’hui, en 6 heures d’horloge, cela est possible ; la route asphaltée et les nouveaux bus des agences ont quelque peu révolutionné le système de transport. Sur l’axe N’Djaména-Moundou, le bi-hebdo dénombre cinq agences de voyage dotées pour la plupart d’une dizaines de bus de 30 à 60 places chacune. Le confrère nous apprend que les agences grignotent sur les prestations des services des chèques postaux, en faisant le transfert d’argent.


Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

Source: CEFOD
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