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Face aux insurgés, le gouvernement somalien appelle ses voisins à l'aide

Publié par Ndouné sur 20 Juin 2009, 16:36pm

Catégories : #Afrique

Le président du Parlement somalien a exhorté samedi les pays voisins à "déployer des troupes en Somalie dans les 24 heures", dans un appel à l'aide exceptionnel face à l'avancée des islamistes radicaux qui menace la survie du gouvernement de transition.

Des insurgés islamistes à Mogadiscio le 17 juin 2009


Le président du Parlement somalien a exhorté samedi les pays voisins à "déployer des troupes en Somalie dans les 24 heures", dans un appel à l'aide exceptionnel face à l'avancée des islamistes radicaux qui menace la survie du gouvernement de transition.

"Le pouvoir du gouvernement a été affaibli par les insurgés; nous demandons aux pays voisins, soit le Kenya, Djibouti, l'Ethiopie et le Yémen, d'envoyer des troupes en Somalie dans les 24 heures", a déclaré le président du Parlement, Aden Mohamed Nur, lors d'un point de presse à Mogadiscio.
AFP - Abdurashid Abdulle Abikar

Le président du Parlement somalien a exhorté samedi les pays voisins à "déployer des troupes en Somalie dans les 24 heures", dans un appel à l'aide exceptionnel face à l'avancée des islamistes radicaux qui menace la survie du gouvernement de transition.

Au même moment, des milliers d'habitants de Mogadiscio paniqués fuyaient, certains à pied, le nord de la capitale.

"Le pouvoir du gouvernement a été affaibli par les insurgés; nous demandons aux pays voisins, soit le Kenya, Djibouti, l'Ethiopie et le Yémen, d'envoyer des troupes en Somalie dans les 24 heures", a déclaré le président du Parlement, Aden Mohamed Nur, lors d'un point de presse à Mogadiscio.

Cette déclaration intervient alors que les insurgés ont intensifié ces derniers jours leur offensive lancée le 7 mai contre le gouvernement du président Sheikh Sharif Ahmed, un islamiste modéré élu fin janvier.

"Nous sommes en état d'urgence dans le pays car des combattants étrangers de partout dans le monde sont en train de combattre le gouvernement", a-t-il dit.

Il a aussi affirmé qu'"un commandant du (réseau terroriste) Al-Qaïda d'origine pakistanaise" se trouvait actuellement "à la tête des combats à Mogadiscio", et qu'il était "basé dans le quartier de Sanna, près du palais présidentiel".

"Nous avons besoin des pays voisins afin qu'ils protègent l'existence de la Somalie", a-t-il imploré.

Les forces pro-gouvernementales mènent depuis le 22 mai une contre-offensive qui a rencontré de sérieux revers.

Ces trois derniers jours, trois hauts responsables ont été tués en Somalie dans une série d'attaques, dont le ministre de la Sécurité intérieure Omar Hashi Aden tué jeudi dans un spectaculaire attentat suicide, revendiqué par les islamistes radicaux des shebab, à Beledweyne (300 km au nord de Mogadiscio).

Une force de paix de l'Union africaine (Amisom), composée de soldats ougandais et burundais, est déployée depuis mars 2007 essentiellement à Mogadiscio, mais souffre d'un manque criant d'effectifs (4.300 hommes déployés sur les 8.000 prévus). Elle est la seule force étrangère déployée en Somalie.

L'Ethiopie était intervenue fin 2006-début 2007 en Somalie pour soutenir le gouvernement somalien et chasser les islamistes du pouvoir à Mogadiscio avec un mandat de l'Igad et un soutien de l'UA, mais ses troupes se sont retirées de Somalie fin janvier.

Début juin, Addis Abeba avait reconnu que "des missions de reconnaissance" étaient menées par son armée en territoire somalien.

Samedi matin, des milliers d'habitants de Mogadiscio fuyaient notamment le district de Karan, théâtre la veille de violents combats entre les forces pro-gouvernementales et les insurgés islamistes.

Des tirs sporadiques étaient entendus samedi dans ce quartier.

Il s'agit du plus grand déplacement de population hors de Mogadiscio depuis l'élection en janvier à la tête du pays du président Ahmed.

"C'est le pire moment de notre existence. Je n'ai pas besoin de décrire la situation à Karan, regardez juste dans quelles conditions je fuis", a lancé Mohamed Ali Osman, 23 ans, qui partait à pied avec sa fillette de 18 mois sur le dos, tout en maintenant sur sa tête un sac de farine de 20 kilos.

Ces habitants fuyaient principalement vers la localité d'Afgoye (environ 20 km au sud de Mogadiscio) où environ 400.000 déplacés s'entassent déjà dans des conditions effroyables.

Depuis le 7 mai, les combats en Somalie ont fait environ 300 morts (civils et combattants). Selon l'ONU, plus de 122.000 personnes ont également été déplacées.


Source: AFP
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