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Guinée: l'ex-Premier ministre Dalein Diallo et l'opposant Condé au 2e tour

Publié par Ndouné sur 3 Juillet 2010, 12:04pm

Catégories : #Afrique

L'ex-Premier ministre guinéen Cellou Dalein Diallo est arrivé en tête de l'élection présidentielle du 27 juin en Guinée (39,72% des voix) et affrontera au second tour l'opposant historique Alpha Condé (20,67%), selon les résultats provisoires officiels

Le_candidat_guineen_a_l_-_election_presidentielle_Cello.jpgLe candidat guinéen à l'élection présidentielle, Cellou Dalein Diallo, le 27 juin 2010 à Conakry lors du vote pour la présidentielle. (Photo: AFP) 

 

opposant_historique_Alpha_Conde_a_Conakry_le_26_juin_2010.jpgL'opposant historique Alpha Condé à Conakry le 26 juin 2010. (Photo: AFP)
 

Alpha Condé, 73 ans, d'ethnie malinké, n'a quant à lui jamais participé à un gouvernement, s'opposant à tous les régimes depuis l'indépendance.

L'ex-Premier ministre guinéen Cellou Dalein Diallo est arrivé en tête de l'élection présidentielle du 27 juin en Guinée (39,72% des voix) et affrontera au second tour l'opposant historique Alpha Condé (20,67%), selon les résultats provisoires officiels annoncés vendredi.

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Ben Sékou Sylla, a annoncé tard dans la soirée, au Palais du peuple: "Sous réserve de la confirmation par la Cour suprême, sont retenus pour se présenter au second tour les deux candidats ayant recueilli le plus grand nombre de suffrages exprimés au premier tour: ce sont respectivement et par ordre de suffrages obtenus, M. Cellou Dalein Diallo et M. Alpha Condé".

Deux autres anciens Premiers ministres sont arrivés en 3e et 4e position: Sidya Touré a recueilli 15,60% des voix et Lansana Kouyaté 7,75%.

Vingt-quatre candidats - tous civils - briguaient la présidence de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest marqué par un demi-siècle de dictatures.

Le 27 juin, les Guinéens avaient eu pleinement conscience de vivre une journée historique: ils participaient à la première élection libre depuis l'indépendance du pays en 1958. Le taux de participation avait atteint 77%, selon la Céni.

A présent, les Guinéens vont devoir départager deux leaders politiques qu'ils connaissent bien.

Cellou Dalein Diallo, 58 ans, membre de l'ethnie peul, avait été plusieurs fois ministre sous la présidence du militaire Lansana Conté (1984-2008), avant de diriger son gouvernement de décembre 2004 à avril 2006.

Sous le régime du capitaine Moussa Dadis Camara (2008-2009), il avait été sévèrement blessé quand l'armée avait massacré au moins 156 opposants à Conakry, le 28 septembre 2009.

Alpha Condé, 73 ans, d'ethnie malinké, n'a quant à lui jamais participé à un gouvernement, s'opposant à tous les régimes depuis l'indépendance.

Il avait été condamné à mort par contumace par le régime d'Ahmed Sékou Touré, en 1970. Puis, sous la présidence de Conté, il avait passé deux ans et demi en prison (1998-2001) pour "atteinte à la sûreté de l'Etat".

Vendredi soir, les partisans de Cellou Dalein Diallo, dans la banlieue de Conakry, criaient des "on a gagné!".

"Nous sommes très optimistes et je pense que cette victoire est à notre portée", a lui-même déclaré le candidat de l'UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée), à son domicile, en invitant déjà les autres partis à faire alliance avec lui pour le second tour.

A la question de savoir s'il avait déjà pris des contacts avec Sidya Touré, M. Dalein Diallo a répondu: "pas pour le moment, mais lui et moi avions appartenu au même gouvernement lorsqu'il était Premier ministre, je pense qu'il n'y a aucun problème pour que nous y allions ensemble".

En revanche, l'AFP n'a pu obtenir vendredi soir aucun commentaire du leader du Rassemblement pour le peuple de Guinée (RPG), Alpha Condé, qui n'a pas souhaité recevoir de journalistes.

Les résultats provisoires ont été publiés après cinq jours de suspense et de suspicion, la quasi-totalité des partis ayant dénoncé des "fraudes massives" et "bourrages d'urnes", ici ou là. Le président de la Céni avait alors été la cible de virulentes critiques, notamment de la part d'Alpha Condé.

Jeudi, le dirigeant de la commission électorale avait lui-même annoncé que "beaucoup de cas de fraudes" avaient été enregistrés et des personnes "appréhendées et mises à la disposition de la justice" à Conakry et dans d'autres villes.

A présent, selon la Céni, "les candidats disposent d'un délai de huit jours pour saisir la Cour suprême qui est la structure chargée de la gestion du contentieux de l'élection. Celle-ci statue dans les trois jours qui suivent sa saisine".

La commission n'a pas précisé la date du second tour, initialement prévu le 18 juillet.

Source: AFP
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