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Halte à l’injustice sociale au Tchad !

Publié par Ndouné sur 20 Janvier 2011, 19:35pm

Catégories : #Lu pour vous

Nous reconnaissons qu’il n’existe pas de régime politique parfait; mais quand dans un pays :

1- tous les responsables militaires, de la gendarmerie, de la garde nationale et de la police sont issus d’une seule ethnie.

2- toutes les armes même régulièrement détenues par les autres ethnies sont confisqués sous le couvert de commissions de désarmement, et que ces mêmes armes sont redistribuées aux seuls membres de cette ethnie pendant que les autres sont désarmés.

3- tous les postes de responsabilités générateurs de recettes et autres sont occupés à 98 % par cette même ethnie.

4- tous les responsables chargés de rendre la justice au niveau des arrondissements sont issus de cette ethnie.

 5- toutes les régies des recettes du Ministère des finances et les banques sont contrôlées par cette même ethnie.

6- les marchés importants ne sont accordés qu’aux commerçants ressortissant d’une seule ethnie.

7- il existe une politique d’appauvrissement systématique des commerçants issus d’autres ethnies.

8- aucun ressortissant non Zakhawa ne peut obtenir réparation même en cas d’injustice flagrante, d’humiliation, de spoliation de ses biens par un zakhawa.

9- seuls les étudiants issus de l’ethnie au pouvoir ont le droit de bénéficier des bourses d’études accordées à ce pays.

10- les ressortissants de l’ethnie au pouvoir montrent aux autres qu’ils ont plus de droits qu’eux.

Nous sommes en droit d’affirmer que tous les facteurs qui conduisent à une politique d’apartheid sont réunis. Deby et les Zakhawa ont planifié la mise en place d’une politique d’apartheid social. Ils veulent que les autres tchadiens souffrent au maximum et se sentent étrangers chez eux : en ce moment, nous ne sommes pas très loin de cet état de fait.

Idriss Deby a trouvé en Ahmat Bachir et Theresse Mbailemdana, respectivement ex-Ministre de l’intérieur et Maire de la ville de N’djamena; des hommes de main parfaits pour mener à bien son expédition punitive contre les autres tchadiens et leur faire payer le raz le bol qu’ils ont clairement exprimés le 2 et 3 février 2008. Idriss Deby avait su, ce jour là, qu’aucun tchadien ne veut de lui comme président; et cela , rancunier qu’il est, il ne l’a jamais toléré.

Si le MPS avait été composé uniquement de zakhawa, il ne serait jamais arrivé au pouvoir. Qu’on ne nous dise pas également que les sœurs de Deby qui se sont improvisées transitaires à la douane de Ngueli ont le droit de le faire parce qu’elles sont des veuves qui ont perdu leurs maris pendant les combats et que tout comme les autres zakhawa qui se permettent de s’arroger ces droits le font parce qu’ils ont perdu beaucoup des leurs.

Nous répondons que nous mettons au défi n’importe qui de nous citer une seule famille tchadienne qui n’a pas eu à déplorer des morts pendant tous les événements qu’a connu le pays.

Non ! Nous avons tous, perdu des parents et nous avons tous les mêmes droits : il n’y aucune raison de croire qu’un Zakhawa est supérieur à un autre tchadien issu d’une autre ethnie simplement parce que c’est le pouvoir des zakhawa.

Personne donc ne pourra nous faire croire cela même si les zakhawa pensent dans leur grande majorité que les autres tchadiens sont des esclaves qui travaillent pour eux. Cette pensée au demeurant digne des siècles passés et qui est en train d’être mise en place, encouragée par Deby lui-même.

Citons l’exemple du Mali où les membres de la famille du chef de l ’Etat respectent les autres citoyens issus des autres ethnies du pays : ils s’efforcent de se faire oublier au point de leur laisser la place dans les files d’attente, de les aider en toute circonstance et surtout ne cherchent jamais à imposer leur point de vue dans les discussions ; ils ne montrent jamais une quelconque suprématie ni ne parlent jamais des avantages éventuels que pourrait leur procurer leur position sociale ; ils sont souvent très discrets et cherchent toujours à se faire oublier.

A l’opposé, nos compatriotes, les zakhawa exhibent sans vergogne et de la manière la plus ostensible possible les richesses acquises illégalement ; richesses dont tout le monde sait qu’elles ont été volées au peuple tchadien tout entier ; nous nous demandons, s’il y a vraiment lieu, pour les Zakhawa d’être fier de leur position actuelle.
Il est évident que compte tenu de l’ampleur des richesses dont ils jouissent par rapport à la situation des autres citoyens, ils doivent avoir plutôt honte.

Pendant que ces ignares amassent les milliards, roulent dans des véhicules de 60 millions, payent des chambres dans des hôtels de luxe à des prostituées étrangères, célèbrent des mariages au cours desquels des dizaines voir des centaines de millions de franc Cfa pleuvent sur les chanteurs et autres danseurs, dans les provinces, à l’heure où nous écrivons ce papier, dans certains villages, situés entre le Batha et le Guera, certaines familles partent creuser des fourmilières pour recueillir les maigres réserves de grain laborieusement accumulées par les fourmis pour nourrir leurs enfants.

En ce moment, tous les cadres ressortissants d’autres ethnies du pays n’espèrent plus occuper chez eux , des postes de responsabilité qui, sous d’autres cieux leur reviendraient de droit en raison de leur profil ou de leur cursus. Au Tchad, un non zakhawa est comme un étranger chez lui parce qu’il ne jouit pas de tous ses droits fondamentaux.

Toute l’opinion nationale sait et les journaux nationaux en avaient largement fait écho : que l’enrichissement d’un Zakhawa est plus important pour Deby que le développement du pays ; sinon comment expliquer que des semi analphabètes soient nommés à des postes de responsabilité dans lesquels ils ne seraient même pas recrutés comme plantons sous d’autres cieux. Mais nous ne le ferons pas pour la simple raison que tout le monde les connaît ici et ils sont tellement ignares qu’ils ont du mal à évaluer l’ampleur du ridicule dans lequel ils se trouvent ; dans tout cela, c’est le pays qui en pâti et Deby n’en a cure.

Ce régime est en train de créer le germe de sa propre destruction de par l’accumulation des frustrations qui conduiront fatalement à un changement de régime de façon violente, est un fait ; le fossé creusé par Déby entre les citoyens risque d’être sérieusement compromis. Nous pouvons dire sans risque de nous tromper que cette politique de Deby n’aide vraiment pas les Zakhawa.

Nous nous permettons de le dire parce que nous sommes convaincus qu’un régime de ce genre est voué à une disparition tragique qui aura des répercutions désastreuses sur le sort de l’ethnie du premier responsable de l’Etat. C’est faire montre d’une grave cécité politique que de croire qu’un régime pareil va perdurer ; c’est faire preuve de cécité tout court que de penser instaurer un régime esclavagiste au 21eme siècle, surtout au cœur d’une Afrique en pleine mutation. Les exemples sont nombreux dans notre continent qui ont démontrés que tôt au tard, les changements des destins des peuples sont toujours provoqués par les peuples eux-mêmes (Niger, Mali, Guinée etc.) les tchadiens, nous en sommes convaincus, ne peuvent pas faire exception à la règle. L’on a l’habitude de dire que les tchadiens ne connaissent pas leurs droits ou que les tchadiens ont peur d’être massacrés par l’armada de Deby et que par conséquent ils ne se soulèveront jamais. Cette vision ne prend pas en compte le fait qu’à force de ne pas rencontrer de résistance, les Zakhawa finiront (ils ont déjà commencé) par entrer dans certaines surfaces des autres tchadiens et il suffira d’un seul cas isolé, une petite étincelle pour libérer toutes les frustrations accumulées jusqu’à là. Un événement isolé consécutif à une opposition face à une injustice peut en rien de temps dégénérer et conduire spontanément à une émeute parce que le raz le bol arrivera à un degré où il ne pourra plus être contenu.

Nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper qu’en ce moment Deby n’osera jamais ordonner à son armée de tirer parce qu’il sait que la mort d’un seul manifestant se paye très cher à notre époque, et que son régime sera balayé comme l’ont été certaines dictatures en Afrique et ailleurs.

Deby même s’il quitte en ce moment le pouvoir aura sans conteste, des comptes à rendre au peuple tchadien.

Les tchadiens issus d’autres ethnies dans leur ensemble ignorent l’ampleur des détournements de l’argent tchadien opérés par les Zakhawa et leur plan visant à faire d’eux des esclaves.

Les fréquentes mesures punitives (interdiction du charbon de bois, la coupe du bois, l’interdiction faite aux blanchisseurs de laver le linge au bord du fleuve, et tout récemment la destruction des kiosques et les dérapages qui s’en sont suivis, l’interdiction de circuler des pousses pousses, etc). Et l’arrogance de plus en plus affichée des Zakhawa finiront tôt ou tard par avoir raison de la passivité des tchadiens. Nous sommes au 21eme siècle. Cette politique n’a plus sa place à cette époque.

Nous ne demandons pas à nos compatriotes de descendre dans les rues pour manifester contre le régime de Deby ; cela, ils le feront tôt ou tard, spontanémentnous nous en sommes convaincus, viendra, de lui-même et ils feront tôt au tard spontanément au rythme actuel où vont les choses ; la grogne est partout et elle est entrain de se généraliser, soyez convaincus qu’elle prend chaque jour une nouvelle dimension car il suffit pour cela de comparer notre situation actuelle à celle d’il y a une année pour s’en convaincre : ce qui se disait tout bas sur l’injustice perpétrée par les Zakhawa est, aujourd’hui, crié tout haut, dans les taxis, les bureaux, les lieux publics, et même sous le manguier au siége du MPS, on ne s’interdit pas plus de parler de la cupidité et des injustices des Zakhawa ; ce qui signifie que l’on s’achemine inéluctablement vers le raz le bol qui dégénérera à coup sur une explosion inévitable.

Ce que nous faisons actuellement, c’est informer les autres compatriotes sur les vrais desseins de Deby, son plan consistant à les rendre esclaves des zakhawa et plus tard leurs enfants.

Les intellectuels de notre pays qui pensent avoir leur compte en servant fidèlement Deby dans sa politique de destruction des fondements même de notre société, se trompent lourdement ; ils seront responsables au même titre que les fossoyeurs de notre pays le moment venu.

Tous les intellectuels qui servent Deby n’ont aucune personnalité et ils sont les premiers à le savoir : même Ministre, un non Zakhawa est toujours à la merci du dernier des Zakhawa qui peut disposer de lui comme il veut ; la preuve est que dans chaque département ministériels tous les ministres non Zakhawa obéissent aux injonctions de certains directeurs et autres chefs de projets Zakhawa qui en fait sont les véritables maîtres de ces départements.

La quête effrénée des biens matériels est une preuve de déchéance de l’esprit ; toutes les religions la condamnent ; la morale elle-même la proscrit ; à quoi sert d’avoir une maison à étage alors que les voisins qui peuplent ces maisons en terre environnantes ne connaissent que misère et insalubrité ?

A quoi sert d’être ministre dans le gouvernement d’Idriss Deby quand on ne peut même pas décider de quoi que ce soit au sein de son propre Ministère ? Ces quelques responsables non Zakhawa que l’on voit parader dans des véhicules de luxe ne sont rien d’autres que des hommes de main du clan et il suffit d’assister à certaines scènes où ils sont pris à partie par leurs maîtres Zakhawa pour comprendre que ces gens ne méritent aucun respect. Certains dont nous nous garderons de citer ici les noms n’hésitent pas à offrir leurs filles, leurs sœurs, parfois leurs épouses pour bénéficier d’une nomination à un poste de responsabilité ou d’une faveur quelconque ; en ce moment, s’il existe un non Zakhawa aisé, c’est que ce type a rendu des services significatifs aux Zakhawa : des services qui varient, selon le cas, entre actes de proxénétisme et trahison des parents proches voir des actes criminels.

Les militants du MPS qui crient et qui s’agitent lors des campagnes présidentielles ou législatives doivent se demander pourquoi, il n’existe parmi eux, aucun Zakhawa en train de crier comme eux ; nous leur disons simplement que ces Zakhawa sont occupés à gérer leur milliards et ils sont tranquilles parce que les autres travaillent pour eux à faire triompher le parti qui leur sert de couverture.

Le militantisme du MPS parlons -en

La plupart des militants MPS qui ont eu à participer aux différentes campagnes électorales passées soit à la CENI, soit dans les Caravanes de campagne avaient de pré ou de loin, participé à l’organisation des fraudes répétitives qui avaient empaillé nos élections législatives et présidentielles passées : nous disons à ces gens là qu’ils ont délibérément aidé à maintenir Deby au pouvoir c'est-à-dire qu’ils ont contribué à perpétuer le règne d’un pouvoir d’apartheid et de ce fait, l’histoire les condamnera pour avoir aidé à l’asservissement de tout un peuple et Dieu les punira pour avoir soutenu et aidé à la consolidation d’un pouvoir injuste.

Au lieu de chercher à montrer à leurs compatriotes qu’ils sont estimés par les Zakhawa, les intellectuels de notre pays doivent être à l’avant-garde de la lutte contre cette injustice à grande échelle ; ils se doivent impérativement de rattraper le retard qu’ils ont pris en laissant faire Deby ; qu’ils redressent cette barre en rompant ce silence complice qui les rendra responsables de ce qui adviendra dans l’avenir ; l’histoire les jugera parce que leurs enfants diront un jour « comment tout cela a pu avoir lieu alors que vous étiez là » ?

De toute façon, avec ou sans eux, un changement va inéluctablement s’opérer ; ce que nous leur demandons, c’est de ne pas rater le rendez-vous avec l’histoire, de ne pas être pris de cours par les événements ; nous espérons que cette élite de notre pays saura à l’instar des autres intellectuels de par le monde, braver le système politique indigne d’un pays comme le nôtre connu pour l’esprit contestataire de ses enfants.

Comme nous l’avons dit plus haut, l’élite intellectuelle de notre pays n’a pas pris ses responsabilités ; nous pensons ,une fois de plus que c’est le moment de le faire parce que cela vous libérera même de vos frustrations ; surtout vous qui êtes des adjoints dans toutes les administrations qui nécessitent des compétences techniques et que vos titulaires ne méritent même pas d’être vos plantons et qu'en dépit de tout cela , vous ne pouvez rien décider ; vous acceptez d’être spectateurs impuissants devant la destruction de votre Etat, laisser à la merci de ces ignares.

Vous ne pouvez rien dire parce que vous craignez de perdre vos postes ; mais dites vous bien que cette attitude est une insulte à ce pays qui a contribué à votre formation, une insulte à votre propre statut de responsable, et une insulte au bon sens qui nous amène à nous dire que ce pays mérite mieux. Dites vous bien que ce pays vous appartient à vous aussi et que votre cursus ne vous autorise pas à servir de sous fifre à des individus qui ont la bassesse d’esprit de penser au 21eme siècle que les autres tchadiens sont leurs esclaves.

Refusez de servir de figurants ; concertez-vous et démissionner en bloc ; méritez votre statut ; vous pouvez le faire parce qu’on est habitué aux véhicules RT-AP aux tickets de carburant, aux indemnités et autres avantages de responsabilités, etc. Mais que représente tout cela à côté de ce que risquent de connaître tous les autres tchadiens livrés à ces rapaces sans état d’âme. Nous sommes convaincus que votre statut de cadre supérieur vous permettra de survivre dignement et vous éviterez l’infamie d’avoir participé à l’asservissement programmé des communautés non Zakhawa de notre pays ; votre présence comme adjoint permet à Deby de légitimer sa politique d’apartheid ; ne lui en donnez pas l’occasion… Lire la suite de l’article sur Zoomtchad.

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