La Renaissance au Tchad est un leurre

La renaissance est devenue le leitmotiv, des discours propagandistes du régime despotique de N’djamena. Le mot est arbitrairement utilisé ; le contexte actuel du Tchad ne mérite pas le qualificatif de Renaissance. On peut à la rigueur tricher, en utilisant son synonyme, le Renouveau ; malheureusement, ni la Renaissance, ni le Renouveau ne conviennent comme qualificatifs à la situation actuelle du Tchad. Le despote de N’djamena utilise le vocabulaire de Renaissance, dans son sens absolu. Un usage démesuré et arbitraire du terme de Renaissance.

Le Tchad avec ses négativités politiques et institutionnelles, est absolument à distance de la Renaissance. Changer le décor des ruelles en bitume ; bâtir à coût des milliards, le bourg dit : « Des trois ânes » ; faire pousser un monument militariste, laid et ridicule ;…Ces œuvres ne justifient en aucune manière, l’usage du terme de Renaissance ; c’est tout simplement du « Mobutisme ».

Le mot Renaissance fait référence à une époque de l’Histoire de l’humanité. C’est la fin du moyen-âge. La chute du Constantinople en 1453, marque le début de la Renaissance. La forte immigration des grecs instruits en Italie, qui ont apporté avec eux, un nouvel art, un style de vie nouveau et des idées nouvelles.    

Au fil des discours mensongers du despote, et les discours dithyrambiques des courtisans, s’emploi régulièrement, le mot de Renaissance. Idriss Deby Itno avatar de la Renaissance au Tchad ? Quelle infamie ! En vérité, la renaissance c’est le jour ou Idriss Deby s’effacerait de la scène.  La renaissance arrivera par le biais de la masse populaire et non pas d’un souverain, plus encore d’un despote immoral. Le dictateur arrive au comble de son entreprise politique fallacieuse et ridicule.

La renaissance, c’est les jours où, le peuple accèdera à la justice, aux libertés et à la démocratie ; c’est les jours où, le peuple conquerra sa dignité ; c’est les jours où, les professeurs de droit et autres universitaires, arrêteront de faire les courtisans d’un dictateur vulgaire ; c’est les jours où, les artistes ne verront pas l’obligation de chanter les louanges du despote.

Mahamat HASSANE BOULMAYE